Kaitlyn est une ado en pleine crise d'adolescence. Qui plus est, orpheline depuis peu, elle se sent sans repères et complètement déboussolée. Ses coups de sang sont sa manière à elle de dire qu'elle ne va pas bien. Bien souvent, elle s'en veut pour tout ce qu'elle crie au nez de son oncle, professeur de sociologie à l’université de Fredelig. Elle le regrette même à la seconde où les mots ont franchi la barrière de ses lèvres, mais elle ne parvient pas à s'excuser, probablement par fierté. Elle lui en veut quand même un peu de l'avoir attirée en Norvège, même si elle sait que c'était pour son bien : quitter son cocon familial et ses amis américains n'ont fait qu'attiser davantage sa colère et le sentiment d'injustice qu'elle ressent déjà depuis plusieurs mois. Surdouée, elle a sauté plusieurs classes et obtenu l'équivalent du baccalauréat à seulement 14 ans. Aller à l'université, c'est sa volonté, mais elle se sent quand même nerveuse à l'idée de côtoyer des étudiants bien plus âgés qu'elle.

Kaitlyn et son oncle ont toujours été proches, et ce depuis la tendre enfance de la jeune fille. Leur relation a encore pris un autre tournant après la disparition soudaine de ses parents (nous vous laissons en déterminer la cause dans l'histoire de votre personnage). Depuis, Kaitlyn vit avec son oncle, dans son appartement. La relation entre le quinquagénaire et l'adolescente est plus conflictuelle que jamais, mais tous les deux ont besoin l'un de l'autre, et chacun sait que ce n'est qu'une mauvaise phase à traverser.

X a toujours été un enfant turbulent, la faute à un manque de cadre familial et à une trop grande liberté – il a grandi sans connaitre la différence entre le bien et le mal, et il a pris l’habitude, en grandissant, d’agir sur des coups de tête. Il a aussi été obligé de grandir bien trop vite, à cause d’un événement connu dans son enfance. Voilà de nombreuses années qu’il est en révolte contre les adultes ; faire des sales coups et les voir s’énerver contre lui, ça le rend toujours satisfait sur le coup, mais quand il est seul, il sait bien qu’autant d’insolence et de vulgarité de sa part ne mènent à rien. Mais jamais personne ne lui a dit quoi faire, alors il ne compte pas suivre des ordres à 17 ans.

Depuis ses 15 ans, il a quitté le domicile familial pour vivre de ses propres ailes, ou plutôt survivre. Il s’en est sorti jusqu’à présent à coup de petites combines, dormant chez des amis ou dans des voitures pour éviter les températures glaciales des nuits norvégiennes. Quand il a entendu parler du foyer pour les jeunes, au début, il a refoulé cette idée, ne voulant plus en entendre parler. Sauf qu’un(e) autre adolescent(e) dans son cercle de connaissances y a été accepté(e), et il s’est laissé entraîner, même s’il répète à qui veut l’entendre que ce n’est que temporaire, et qu’il ne se laissera pas pourrir là-dedans.  

À l’intérieur du foyer, il s’entend à peu près bien avec tout le monde, même si tout le monde a compris qu’il ne fallait pas le chercher ou emprunter ses affaires. Il a aussi pris sa connaissance sous son aile, faisant ressortir son côté protecteur. C’est avec les adultes du foyer que la situation est plus tendue.

X est renfermée sur elle-même ; on ne connaît pas son identité, elle ne parle pas beaucoup. L’assistante sociale l’a trouvée une fois dehors, sous la pluie, devant le foyer, alors elle lui a sommé d’entrer pour s’abriter. Quand on lui pose des questions, elle ne répond qu’en hochant la tête, ou en secouant la tête de gauche à droite. Quelques autres adolescents ont réussi à lui arracher quelques mots, mais ce ne sont que des banalités.

Personne ne connaît son prénom – on lui devine un petit accent, mais elle ne dit rien sur son passé, sur la raison de sa présence ici ou sur la manière dont elle a eu connaissance de l’existence d’un tel foyer. Son histoire est donc complètement libre : c’est à vous de trouver quel a été son passé, comment et pourquoi son expérience l’a conduite jusqu’à ce refuge pour jeunes de Fredelig.